Viateur
Lapierre est né à Montréal le 13 septembre 1917. Son
père, John, était forgeron. La maison familiale ainsi
que la forge se trouvaient sur la rue Saint-Hubert dans le quartier Villeray.
John Lapierre et Rose Anne Robin étaient les parents d’Yvette, religieuse,
l’aînée de la famille; puis naquit Viateur et par la suite,
six autres enfants. Dès son enfance, il est fasciné par le
dessin. En 1930, il entreprend des études classiques au Collège
André-Grasset. Bon premier de classe en dessin, il décide
de se consacrer aux beaux-arts.
De
1934 à 1937, il étudie à l’École des Beaux-Arts
de Montréal et poursuit des études de dessins avec Louis
Muhlstock . Il obtient un premier poste d’artiste graphiste au Studio Meco.
En 1942, c’est l’appel aux armes. Il sera soldat puis lieutenant d’infanterie.
Heureusement, il retrouve ses pinceaux car on l’assigne à la tâche
de concepteur d’affiches de recrutement. Libéré de l’armée,
il retourne chez Meco. En 1944, il épouse Claire Imbleau.
Ils auront une fille unique, Suzanne. En 1946, il se
retrouve artiste concepteur à l’Agence de Publicité Ronalds.
Il poursuit ses études de la peinture avec Herman Heimlich.
En 1950, l’un de ses tableaux est sélectionné et exposé
au Salon du Printemps au Musée des Beaux-Arts de Montréal.
Au
cours de l’année 1957, il se rend aux États-Unis pour étudier
la peinture avec un éminent artiste-peintre, Robert Brackman, N.A.,
célèbre pour ses portraits de personnalités tel Lindbergh.
En 1960, il fonde et dirige avec Gabriel Bastien (auteur de la murale,
station de métro Sherbrooke, à Montréal) l’École
Professionnelle d’Art Commercial.
En 1963, il quitte
Ronalds et accepte un poste convoité de directeur artistique à
l’Agence Canadienne de Publicité. Entre 1965 et 1969, Viateur Lapierre
se mérite les prix décernés par le “Publicité
Club” de Montréal, le “Graphica Club” de Toronto et “l’International
Marketing and Advertising Association” pour travaux publicitaires. Puis,
il retourne aux États-Unis pour étudier la peinture avec
un autre artiste réputé, Wallace Bassford.
Le
16 juin 1970, a lieu sa première exposition solo dans une
galerie située sur la rue Sherbrooke à Montréal
, Llewellyn & Picard. Dans la revue Sept-Jours, l’écrivain
Claude Jasmin mentionne que les images de Lapierre débordent le
sujet et souligne son habilité de dessinateur et de coloriste. Le
“News and Chronicle” rappelle... “le souffle de Clarence Gagnon dans les
tableaux de Lapierre”.
Le 19 janvier 1973,
Lapierre expose pour la première fois à Toronto. Son exposition
solo à la Chasse-Galerie obtient un franc succès. La critique
torontoise écrit “... un peintre paysagiste qui sait découvrir
les beautés de la campagne québécoise et évoque
la vie champêtre sur son déclin dans la splendeur des quatre
saisons”.
C’est en 1974 que
Viateur Lapierre réalise son vieux rêve : il quitte définitivement
le travail publicitaire et consacre désormais tout son temps à
la peinture. Dès lors, les expositions se multiplient à Montréal,
un peu partout dans la province ou encore en Ontario.
Le premier livre
consacré à Lapierre paraît en 1979 aux éditions
Marcel Broquet. La préface est de Claude Jasmin et le texte de Pierre
Paquin. Viateur Lapierre expose à la Maison du Québec à
New York en 1980. L’année suivante, il expose en France, au Centre
d’art du Vésinet du 11 au 28 juin 1981. La presse française
s’enthousiasme autant pour l’homme que pour l’oeuvre. La télévision
de Radio-Canada présente un reportage de 30 minutes sur Lapierre
et son oeuvre.
En 1984, paraît
une deuxième monographie. Cette fois, la préface est de Pierre
Dudan. Lapierre et quelques peintres participent à un film tourné
à Charlevoix ( Un voyage en couleurs ) et présenté
à la télévision de Radio-Canada. Une rétrospective
a lieue en mars 1989 à la salle Alfred-Pellan de la Maison des Arts
à Ville de Laval.
Au fil des ans, Viateur
Lapierre participe à de nombreux événements organisés
aux profits d’oeuvres humanitaires en faisant don de ses tableaux.